A propos de POULE, RENARD,VIPÈRE
par Stéphane Goudet, directeur du Méliès à Montreuil.
Saisi par la densité des corps qui circulent dans cette rue populaire (Château rouge), le spectateur joue à cache-cache avec le récit et son fantomatique personnage principal.
Saura-t-il s’imposer ? Se construire une situation ? Exercer un travail ? Cette incertitude, cette hésitation à habiter le plan renvoie donc à la condition d’existence de cette ombre de femme, à cette précarité qui affecte jusqu’à la caméra, elle aussi clandestine, elle aussi menacée d’expulsion par les forces de l’ordre. Fragilité, solidarité. Le cinéma comme empathie.